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Atelier UX : 5 astuces pour engager les participant·es
Photo de Carole Laimay
Carole Laimay

“L’atelier s’était bien passé mais c’était un peu mou…” Cela vous parle ? Une des problématiques qui ressort souvent en facilitation d’atelier est d’arriver à motiver et rendre actives les personnes présentes. Voici quelques conseils pour résoudre cette problématique.

1/ Prévoir des exercices où les personnes sont actives

Rien de plus pénible que de participer à une réunion où l’on est passif/passive sur un sujet qui nous concerne vaguement… Pendant un atelier, les personnes sont autant actives avec leur corps qu’avec leur esprit.

Pour cela, les exercices doivent être variés (voir les points suivants) et engageants. En effet, chaque personne doit pouvoir donner sa parole par des tours de table, des écrits sur des post-it, des canvas à remplir, des exercices de discussion en petits groupes… De même, le fait de parler, écrire, écouter, donc avoir son corps en mouvement participe à l’engagement. On peut même demander aux personnes de se déplacer dans la salle pour aller elles-mêmes expliquer ce qu’elles ont réalisé. Cela est bien plus engageant que si c’est la personne qui facilite l’atelier qui le fait à leur place. 

Pour chaque exercice, demandez-vous ce qui demandera le plus d’engagement du corps et de l’esprit aux personnes. 

2/ Faire des petits groupes

Au delà de 5 personnes dans un groupe (donnée non scientifique 🙂 ) , personne n’ose participer, parler en premier, se mettre en avant… On se dit toujours qu’une autre personne pourra le faire à notre place et le silence s’installe et l’atelier devient moins dynamique. Cela fait référence à “l’effet du témoin” en psychologie sociale.

Une des solutions pour pallier ce problème est de diviser les personnes en petits groupes (4-5 maximum par groupe). Dans des sphères plus petites, les personnes osent plus prendre la parole et arrivent plus facilement à avancer. 

Vous pouvez utiliser cette technique aussi bien en présentiel en bougeant les tables ou bien en distanciel en faisant des “salles” grâce aux logiciels de visioconférence (fonctionnalité présente notamment sur Teams, Zoom et Google meet pro).

3/ Casser le rythme 

Si dans un atelier, il y a des exercices qui ont le même format, la même temporalité et la même structuration des participant·es, cela devient vite monotone. Le meilleur moyen d’éviter cela est de casser le rythme. 

Par exemple, vous pouvez prévoir l’exercice 1 avec l’ensemble des personnes, puis l’exercice 2 en petits groupes, puis l’exercice 3 en solo et ainsi de suite dans l’ordre logique par rapport aux exercices proposés.

De même, pensez à prendre des exercices qui font appel à des affinités différentes : des exercices où il faut être imaginatif, d’autres où il faut faire jouer son esprit de synthèse…

Ainsi personne ne décrochera car chaque personne arrivera à s’y retrouver.

4/ S’intéresser aux motivations des participant·es

En écho au point 3, vous pouvez aller un cran plus loin en vous intéressant aux différents profils et leurs motivations. Stéphane Delbecque que j’avais invité sur mon blog m’avait fait découvrir les profils SISEM que j’utilise très souvent en référence.

6 profils sisem

Source image : site web SISEM

Ces profils ont des motivations différentes et vous pouvez vous dire que dans chaque atelier vous aurez forcément tous ces profils (une personne peut être plusieurs à la fois). Je m’efforce donc de proposer des exercices aussi variés que possible afin que tout le monde puisse à un moment donné se sentir concerné·e. 

Voici de manière succincte ce qu’attendent chaque profil : 

  • “accompagner” a besoin d’être proche dans la relation (soutien, convivialité…). On peut par exemple lui proposer de travailler en groupe ou de faire des icebreakers qui permettent de se rapprocher des autres.
  • “rencontrer” a besoin d’échanger, d’avoir des contacts (diversité, sociabilité…). Il est intéressant de le laisser exprimer son point de vue et échanger avec les autres.
  • “créer” a besoin de changement (originalité, sortir du cadre…). Ce type de profil aime innover et co-construire.
  • “conquérir” a besoin d’agir (bouger, compétition…). On proposera plutôt des challenges et des quizz par exemple.
  • “construire” a besoin de contrôler son environnement (stabilité, méthode…). Il appréciera donc les programmes, les horaires définis en avance par exemple.
  • “explorer” a besoin de comprendre son environnement (expérimenter, questionner…). Il aimera particulièrement apporter du sens et découvrir de nouvelles choses.

5/ Montrer l’avancement de la réflexion

Pour rester motivées, les personnes ont besoin de voir que le processus avance. Pour cela, rien de plus parlant que de voir que des supports se remplissent. En effet, vous pouvez mettre en place des supports clairs où tout le monde peut voir l’avancement.

De même, n’oubliez pas de réaliser des exercices de “clôture” à des moments clés. Ces exercices permettent de faire un petit bilan sur ce qui a été produit afin de vérifier si tout se passe bien pour l’ensemble du groupe mais aussi les rassurer sur le travail accompli.

J’espère que ces différents conseils auront pu vous faire avancer dans votre pratique. Si vous voulez aller plus loin, vous pouvez regarder notre Design Bento Box sur le sujet et profiter de conseils d’expert·es en facilitation d’ateliers. Marc Bergère, qui était présent lors de cet épisode, anime d’ailleurs la formation du Laptop pour apprendre animer des ateliers / sprints.

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Brad Frost

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